Tensions et activités au point mort dans la région métropolitaine ce lundi, des villes de province en ébullition

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Les activités socio-économiques qui reprenaient ce matin sont pour l’instant au point mort ce lundi 5 février 2024 dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Des organisations syndicales et politiques avaient appelé à la grève et à la manifestation de rue pour ce lundi 5 février. Des barricades et des pneus enflammés ont été entreposés dans les grands axes de l’autoroute de Delmas.

Contrairement au début de la semaine antérieure, le mot d’ordre de grevé a été respecté dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le commerce, les écoles, l’administration publique ont suivi la grève des syndicats. Des barricades et pneus enflammés ont été remarqués et des dizaines de manifestants ont foulé le macadam.

Dans la matinée, la circulation était plutôt fluide à Delmas, Bourdon, Pétion-Ville, le Centre-Ville, Tabarre, Croix-des-Bouquets. Mais, les pneus et barricades ont rendu difficile la circulation. A Delmas, des pneus enflammés ont été remarqués à Delmas 31, Delmas 32 près de la Télévision Nationale d’Haïti, Delmas 65 et Delmas 75.

A Delmas 60, la Police Nationale d’Haïti a dispersé à coups de gaz lacrymogènes un groupe de manifestants qui exigaient le départ du Premier ministre. Ils répondaient à l’appel du parti politique EDE dirigé par Claude Joseph. Le leader du parti Claude Joseph qui était a la tête de ces manifestants a inhalé du gaz lacrymogène.
 
Tension dans d’autres villes


Dans certaines villes de province, la tension est montée d’un cran. A Miragoane, chef-lieu du département des Nippes, les activités sont paralysées pour ce lundi 5 février 2024. Selon les dernières informations, la Nationale # 2 est bloquée à hauteur de Duparc, localité de Chalon, où des véhicules ont été mis de travers sur la route. L’école, l’administration publique et privée ne fonctionnent pas, selon notre correspondant.

A Jérémie, fief de l’ancien chef rebelle Guy Philippe, la mobilisation anti-gouvernementale se poursuit. Jusqu’à présent, des pneus enflammés ont été remarqués dans plusieurs quartiers. Le commerce, les banques, les institutions publiques et privées ont gardé leurs portes fermées. Le transport en commun est pratiquement inexistant, selon notre correspondant Eveny Montina qui souligne que des résidents près du domicile de Sorel Jacinthe ont vidé les lieux.

Une barrière en fer forgée soudée et érigée par les riverains sur le pont de  « Nan Site ». Cette voie mène à l’aérogare de Jérémie. Hier Dimanche dans la soirée, au cours des activités carnavalesques, des affrontements ont eu lieu entre policiers et carnavaliers qui en ont profité de lancer des jurons à l’égard du Premier ministre Ariel Henry.

A Hinche, la rue Célimène Louverture est bloquée où des trétauds mis de travers aux abords du marché communal sont remarqués. De jets de pierres et de tessons de bouteilles sont constatés . Les portes de plusieurs entreprises sont restées fermées. Le transport en commun est au ralenti. Pour l’heure, les agents du BSAP prennent le contrôlent de la ville.

La ville des Cayes s’est réveillée sous tension ce lundi 5 février 2024. La route nationale #2 est bloquée au niveau de Charpentier avec un mur fait de blocs de ciment. Des véhicules sont entreposés au travers des routes. Une marée humaine a pris les rues pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry. Des pneus enflammés, des tessons de bouteilles et barricades de pierres sont un peu partout.

Source: Gazette Haiti news

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