Assassinat-Jovenel Moise: Martine a « plus ou moins une idée de qui a fait tout ça » mais ne le dira jamais

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Le 7 juillet 2021, le président Jovenel Moïse était assassiné par un commando de mercenaires, à Port-au-Prince. Son épouse, Martine Moïse, qui a survécu à l’attaque, a accordé un entretien à France 24 depuis la capitale haïtienne cette semaine. Il pointe du doigt le gouvernement de Ariel Henry qui, selon elle, semble impliqué. Près de deux ans après, la veuve dit avoir plus ou moins une idée de qui a fait tout ça » mais ne le dira jamais.

Près de deux ans après l’assassinat de Jovenel Moïse, des questions entourant la mort entourant le magnicide restent encore sans réponse. Si aux Etats-Unis des avancées significatives ont été enregistrées, en Haïti l’enquête patine et piétine même. Si plusieurs suspects ont été arrêtés, “le gouvernement actuel semble impliqué”, et de fait, “l’enquête n’avance pas fort”, regrette Martine Moïse. “Tout ce dont je suis sûre, c’est que la vérité verra le jour”, assure Martine Moïse.

Deux ans après, les revelations faites par les deux juridictions ou par la presse nationale ou internationale ont pu révéler quelques dessous de cet assassinat qui plonge toute une société dans l’émoi. “Nous avons plus ou moins une idée de qui a fait tout ça”, assure Martine Moïse, à propos du meurtre de son mari. « Je ne le dirai jamais. Je laisse le soin aux enquêteurs de le dire », ajoute l’ancienne première dame.

 Le président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné le 7 juillet 2021 par un commando de mercenaires colombiens, dans sa résidence privée de Port-au-Prince.

Le 24 mars dernier, Rodolphe Jaar, a plaidé coupable à des accusations liées à cette affaire, selon des documents judiciaires. Dix autres individus accusés d’avoir planifié l’assassinat depuis Miami, en Floride, sont actuellement détenus aux États-Unis.

“Les États-Unis ont fait un pas dans la bonne direction”, concède Martine Moïse, qui plaide néanmoins pour que l’enquête soit traitée par une juridiction internationale, “le dernier recours” possible.

La justice “au nom du peuple”

Elle estime que la justice doit être faite “avant tout pour le peuple” haïtien, qui “doit faire son deuil”. Martine Moïse considère que l’actuel chef du gouvernement, Ariel Henry n’a “jamais joui d’aucune légitimité”, et qu’il “fait “partie du problème” de l’île, ébranlée par une crise humanitaire endémique, aggravée par la violence des gangs, et doublée d’une profonde instabilité politique. 

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) 4,9 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë. Parmi elles, 1,8 million d’Haïtiens sont gravement menacés de famine.

Source: Gazette Haiti news

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