Deuxième journée de manifestattion dans le pays, au moins deux morts recensés
3 min readCe mardi a marqué une deuxième journée de mobilisation un peu partout dans le pays. Les protestataires continuent de dénoncer la vie chère, l’insécurité, exprimer leur colère suite à l’annonce du premier ministre Ariel Henry d’augmenter les prix du carburant sur le marché local, entre autres. Au moins deux personnes ont été tuées à Delmas au cours de cette journée de tensions.
Des milliers de citoyens continuent d’exprimer leur ras-le-bol face au gouvernement en place qui, disent-ils, fait fi de l’ensemble des revendications de la population. Ainsi, des citoyens ont marché à travers la zone métropolitaine et des villes de province comme Petit-Goâve, Dondon, les Cayes, entre autres zones.
Les protestataires ont dressé des barricades de pneus enflammés un peu partout dans les rues, ils utilisaient des pierres, des troncs d’arbres et toutes sortes d’objets sur la chaussée pour faire passer leurs revendications, et c’était le même constat dans toutes les zones de mobilisation. La circulation était totalement paralysée au cours des mouvements.
Au moins deux personnes ont été tuées dans la commune de Delmas au cours de cette journée.
Dans un premier temps, un manifestant a été tué par balles au niveau de Delmas 17, non loin du bureau de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA). Selon les protestataires, ce dernier est un militant et un agent de sécurité de l’ONA est accusé d’avoir perpétré ce meurtre.
Dans un second temps, une femme enceinte répondant au nom de Misterline Charles, a été tuée de trois balles à l’intérieur de sa résidence à Delmas 3. Selon leurs proches, « le crime a été commis par des agents de la police nationale d’Haïti ».
Dans la ville de Petit-Goâve, les manifestants ont marché dans diverses rues de la commune, lançant des propos hostiles au premier ministre Ariel Henry et aux membres de son gouvernement.
Chemin faisant, les protestataires ont cassé les locaux d’un bureau de tranfert connu sous le nom de “Mon Transfert, logé dans le même batiment avec le bureau de l’OAVCT.
Frantz Wilfrid Janlys, le PDG de l’institution, a déploré cet acte malheureux. A en croire le responsable, ces individus ont brisé divers matériels dont des ordinateurs et ont emporté plusieurs objets de l’institution.
Par contre, dans la ville des Cayes, le mouvement est en perte de vitesse. Il y avait peu de barricades à travers les rues comme c’était le cas pendant les jours écoulés. Des agents de la police nationale d’Haïti ont lancé une opération de nettoyage au niveau de la ville.
La circulation des automobiles était possible dans plusieurs rues de la ville, très peu de manifestants étaient remarqués sur le béton. Les institutions publiques et privées ont gardé leurs portes fermées par prudence.
Dans la commune de Dondon, les citoyens ont silloné diverses rues de la zone pour exprimer leur colère face au gouvernement du premier ministre Ariel. Les protestataires dénoncent le chef du gouvernement qui, lors de son adresse à la nation dimanche soir, a annoncé l’ajustement des prix des produits pétroliers sur le marché.
Source: Texte, Gazette Haiti News