Guerre des gangs en Plaine: au moins 20 morts déjà dans le rang des civils, selon un bilan officiel
2 min read
Les affrontements armés entre les gangs « 400 Mawozo » et « Chen Mechan » dans plusieurs quartiers de la Croix-des-Bouquets depuis le dimanche 24 avril 2022, ont déjà causé la mort d’au moins 20 civils et plus d’une vingtaine de blessés du 24 au 26 avril, selon un bilan provisoire publié par la direction générale de la protection civile (DGPC) ce mercredi 27 avril 2022.
« Au moins 20 civils ont été tués entre le 24 et le 26 avril, dont une famille de 8 personnes, 3 jeunes femmes et 3 enfants. En date du 26 avril, MSF France a déjà admis 22 blessés dans leur hôpital de Tabarre. Malheureusement, une fillette est décédée des suites de ses blessures », a rapporté la DGPC.
Selon la DGPC, au cours de ces affrontements armés, un hélicoptère de UNHAS stationné sur le tarmac de l’aéroport de Port-au-Prince, pourtant loin de la ligne de front, a été touché par une balle perdue; une situation qui démontre la puissance de feu de ces bandits.
Selon des informations préliminaires, communiquées par la protection civile, plusieurs dizaines de maisons ont été pillées et incendiées en particulier dans les quartiers de Marécage et de rue Butte Boyer depuis le début de ce conflit.
La protection civile reconnaît qu’il est difficile d’avoir une idée précise sur le nombre de personnes qui ont dû quitter leur foyer à cause de conflit armé mais elle précise toutefois que selon les informations préliminaires qu’elle a recueillies de concert avec ses partenaires, « plusieurs centaines de personnes se sont déplacées entre le 24 et le 27 avril des quartiers de Butte Boyer, Croix-des-Missions, Marecage et Mapou ».
« Ces personnes se trouvent majoritairement en familles d’accueil, alors que quelques dizaines ont été vues sur des sites spontanés situés à Place Clercine, Mairie de Tabarre, Radio Commerce (Sarthe), l’église adventiste, Village Ti Baka (Butte Boyer) et Place Hugo Chavez (route de Mais Gaté) », souligne la DGPC.
Indiquant la vulnérabilité de ces ménages qui ont dû quitter leur foyer, la protection civile a fait savoir que les premiers besoins exprimés incluent « le soutien aux soins médicaux, le relogement, et les activités génératrices de revenu ».
Notons que des affrontements armés entre gangs rivaux dans les quartiers de Martissant, situés au sud de Port-au-Prince, en juin 2021, avaient forcé de milliers de personnes à fuir leur résidence.
Près de 5 500 de ces personnes restent déplacées, selon les données de la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et des Nations Unies.
Source: Gazette Haiti
