Le RDNP lâche Ariel Henry et exige la mise en place d’un nouveau gouvernement

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Dans une adresse à la nation le lundi 1er janvier 2024, le Rassemblement des Démocrates  Nationaux Progressistes RDNP s’en est vivement pris à la gouvernance de Ariel Henry. La structure politique qui critique l’équipe gouvernementale d’avoir fait fi de l’accord du 21 décembre, annonce des discussions pour une « solution politique incluant diverses sensibilités politiques. »


Ariel Henry est lâché par le parti de Myrlande Manigat, présidente du haut conseil de transition (HCT). Sans langue de bois, le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) s’est désolidarisé du gouvernement. La structure politique exige « un changement véritable dans la direction du pays avec une nouvelle équipe gouvernementale inclusive ». Ce, « pour susciter l’espoir et un regain d’intérêt chez les citoyens. »


Le RDNP estime que la transition dirigée par Ariel Henry n’a pas rempli sa mission. Au contraire, cette dernière a amené, selon la structure, à une « désespérance collective. »

Pour le RDNP, la transition de Ariel Henry n’a ni agenda ni limite alors que l’Accord du 21 décembre 2022 avait prévu un ensemble d’actions à réaliser et un délai à cette période intérimaire, laquelle devait aboutir à l’installation de nouveaux élus en 2024. Selon la structure, les prescrits de ce document n’ont pas été respectés.

« Sans frein ni contre-pouvoirs, le pouvoir du Premier ministre est total. Le risque de l’autoritarisme est bien présent avec ce mode de gouvernance sans modération », estime le RDNP.

L’échec de l’accord du 21 décembre, selon le RDNP peut être expliqué par « l’inaction de l’équipe gouvernementale en place, trop soucieuse de sauvegarder les privilèges de toutes natures ». « Pourtant, si cette solution politique obtenue par une majorité d’acteurs importants était appliquée, elle aurait pu permettre au pays de retrouver un minimum de sérénité et de stabilité pour avancer sur la voie d’un retour à la normalisation de la vie institutionnelle et politique du pays », croit le parti de Myrlande Manigat.

Aussi, le RDNP impute l’échec de cet accord à certains acteurs insensibles à la souffrance du peuple. « Plus enclins à la défense d’intérêts égoïstes, ces politiciens sans foi ni loi ne souhaitaient que mettre en place leur propre régime de facto afin d’avoir un contrôle total et absolu de l’État », dit-il.

À la veille de la nouvelle année et à l’approche de la date du 7 février 2024, cette situation place le pays dans une dangereuse désolation politique et institutionnelle dans laquelle les échéances, les engagements et les dates n’ont plus leur sens, poursuit le parti politique.

En 2024, le RDNP dit s’opposer au renouvellement de la « bêtise » qui, dit-il, risque de plonger le pays un peu plus dans le chaos. Toutefois, le parti préconise « l’action bienveillante de la part des citoyens patriotes soucieux de l’intérêt National. »

Par conséquent, le RDNP prône l’ouverture et se dit disposé à travailler avec d’autres formations politiques et organisations de la société civile pour trouver une solution politique dans laquelle les « différentes sensibilités politiques peuvent se retrouver ». « Les magouilles et les tergiversations politiques ont fait leur temps. Nous devons décider ensemble maintenant », indique le parti fondé par l’ancien président Leslie François Manigat. 

« La mise en place d’un véritable gouvernement de transition pour une courte durée est nécessaire si ses tâches essentielles consistent à créer les conditions pour l’organisation des élections. La transition politique doit être une situation passagère et non une technique de captation en douce du pouvoir au service d’intérêts mesquins », précise le RDNP.

Par ailleurs, le RDNP se demande si l’actuel gouvernement restera au pouvoir après le 7 février 2024 et aussi si le Premier ministre s’octroiera un mandat présidentiel sans l’assentiment du peuple.

Néanmoins, le Rassemblement des Démocrates Progressistes ( RDNP) se dit dans la concertation avec d’autres acteurs nationaux et des partenaires de la communauté internationale, pour « trouver et jeter les bases d’une solution politique qui marchera. »

Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes est le parti anciennement dirigé par Mirlande Hyppolite Manigat, actuelle présidente du Haut Conseil de la Transition. Elle reste toujours un membre du parti.

Source: Gazette Haiti news

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