Sorel Jacinthe: « la date du 7 février 2024 n’est pas imaginaire, c’est un des points de l’accord du 21 décembre »

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Intervenant à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad ce lundi 6 novembre 2023, l’ancien sénateur de la Grand-Anse, Sorel Jacinthe, signataire de l’accord du 21 décembre a évoqué l’insécurité pour expliquer l’échec du premier ministre Ariel Henry à réaliser les élections pour passer du coup le pouvoir à un président élu au palais national. 
Réagissant au débat lancé par l’opposition sur la date du 7 février 2024 qui devra marquer de la période transitoire dirigée par Ariel Henry, l’allié du pouvoir déclare qu’elle n’est pas « imaginaire » puisque c’est un des points de l’accord du 21 décembre 2022.  Sorel Jacinthe fait toutefois appel à un consensus entre tous les protagonistes pour résoudre la crise.

A l’approche de la date fatidique du 7 février 2024, la panique semble être grande au sein du gouvernement et même au niveau des signataires de l’accord du 21 décembre. Certains tiennent la corde raide, d’autres se montrent plus modérées. 

C’est le cas de Sorel Jacinthe, ancien sénateur de la République, signataire de l’accord du 21 décembre, qui reconnaît que dans l’accord du 21 décembre, il était clairement mentionné que le premier ministre Ariel Henry aura à remettre le pouvoir à un président élu après l’organisation des joutes électorales le 7 février 2024.

Toutefois, cette date arrive à grand pas et les élections n’ont pas eu lieu. L’opposition réclame la tête de Ariel Henry, indiquant que celui-ci doit remettre le maillet à quelqu’un d’autre. Sorel Jacinthe, ancien parlementaire tout en reconnaissant que la situation du pays s’est totalement dégradée sous Ariel Henry, brandit la problématique de l’insécurité pour dédouaner subtilement le premier ministre Ariel Henry et masquer son échec à convoquer le peuple en ses comices. Mais, c’était au gouvernement de sécuriser le pays ? , lui a rappelé le journaliste Volcy Assad, ce que l’ex parlementaire a admis.

Conscient des enjeux, l’ancien élu de la Grand’Anse prône l’idée d’un accord entre les différents protagonistes de la crise pour y mettre fin. Toutefois, il a omis de préciser si cet accord pourrait se faire avec ou sans Ariel Henry, mais pense que toutes les options doivent être sur la table.

Cette envie pressente pour un dialogue est motivée par la résolution de l’ONU exhortant les parties prenantes à se mettre à table pour négocier un accord politique. Les dés ne sont toujours pas jetés pour parvenir à cet idéal. « Montana a sa proposition, le secteur privé des affaires a sa proposition, nous autres de l’accord du 21 décembre avons notre proposition. Ce sont ces trois propositions qu’il faut mettre sur la table pour discussion », croit Jacinthe.

L’ancien sénateur regrette que plus de deux ans après, aucun accord n’ait été trouvé entre les secteurs vitaux de la nation. Il croit wue l’heure est venue pour se mettre ensemble et ôter le pays du bourbier dans lequel il patauge.

L’opposition politique est pratiquement mobilisée pour cette date fatidique du 7 février 2023. Du côté du Front uni, regroupement dans lequel a adhéré le parti politique EDE, l’heure est à la préparation du départ ordonné de Ariel Henry. Claude Joseph ne jure que par la fin de son règne à la tête du pays. Les membres du Front uni ont surtout brandi l’accord du 21 décembre publié dans Le Moniteur.

Il y a quelques jours, dans la même veine, Montana a présenté des mécanismes pour la mise en place d’un exécutif consensuel à deux têtes comme nouvelle forme de gouvernance.

L’idée du Montana est que cette gouvernance soit constituée d’un Conseil de Transition ayant les attributions constitutionnelles de la Présidence ; Un.e nouveau.velle Premier.ère Ministre ; Un Gouvernement inclusif d’unité et de sauvetage national, non-partisan; Un Organe de Contrôle de l’Action Gouvernementale – OCAG – composé de x membres (nombre à arrêter consensuellement); Un système judiciaire fonctionnel avec des organes mandatés pour la durée de la Transition.

Selon le document, la Transition prendrait fin dans un délai de 18 à 24 mois avec l’installation d’un-e président- e, d’un parlement et des organes de gestion des collectivités territoriales issus d’élections libres, honnêtes, transparentes et démocratiques.

Source: Gazette Haiti news

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