Jean Bertrand Aristide: « L’insécurité généralisée et le kidnapping sont le résultat du coup d’Etat de 2004 »
3 min readLors de la 5e cérémonie de collation de diplôme de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA), dimanche 26 mars 2022, l’ancien président de la République, Dr Jean-Bertrand Aristide, dans son discours, prononcé sous les ovations d’un public de plusieurs centaines de personnes, a imputé la situation d’insécurité et de kidnapping qui sévissent dans le pays aux coups d’Etat de 1991 et 2004.
Comme chaque mois de mars, les yeux sont braqués sur les graduations à l’Université de la Fondation Aristide où Jean Bertrand Aristide tient toujours un discours fracassant et règle ses comptes avec ses adversaires. L’occasion pour lui de s’exprimer sur la situation socio-politique du pays.
Dans son intervention ce dimanche, Jean Bertrand Aristide a dénoncé la situation socio-politique délétère dans laquelle se trouve actuellement le pays.Selon un bilan de l’organisation des Nations unies, les derniers affrontements ont fait 513 morts, 300 blessés. De plus, 227 personnes ont été kidnappées alors que 160.000 autres ont été forcées d’abandonner leur domaine. Des chiffres inédits qui expliquent la violence inouïe dans les quartiers de Port-au-Prince.
« Si les conquêtes démocratiques n’avaient pas été emportées par les Coups d’Etat du 30 septembre 1991 et 29 février 2004, beaucoup de fils et filles de la patrie seraient ici, dynamisant fièrement et dignement le développement de notre chère Haïti », a déclaré Jean Bertrand Aristide, doyen de l’université de la fondation Aristide lors de cette cérémonie de collation de diplôme.
« Malerezman, jou fèy nan dlo, se pa jou a li pouri. Lanfè kidnapping k ensekirite k ap fin detwi peyi a jodia se rezilta kou deta 2004 la », croit dur comme fer Aristide, estimant qu’aujourd’hui la vie humaine est menacée en Haïti sous cette insécurité du « contrat social ». Aristide s’en est ainsi pris au groupe 184 ayant participé à son éviction en 2004.
L’ancien Président de la République a aussi pointé du doigt les dilapidateurs des fonds PetroKaribe qui, selon lui, devraient être mis sous les verrous. « Èske kriminèl petwokaribe yo entelijan? Nan rebati ayiti ak manti pwenti, manti pakoti, manti sou manti, manti ki pa fouti pa manti, yo pran pòz yo entèlijan annnnn ! Kot plas yo ye ? Dèyè biwo ou dèyè bawo », a lâché celui qu’on surnomme Titid.
Ces fonds dilapidés n’ont pas participé au changement escompté en Haïti. Au contraire, le pays poursuit sa véritable descente aux enfers alors que l’actuel Premier Ministre a pris les rênes du pays, après la mort de Jovenel Moïse, depuis 20 mois. Deux accords ont été trouvé avec certains secteurs de la nation pour aucun résultat. Le dernier en date reste l’accord du 21 décembre, signé majoritairement avec des alliés du pouvoir de Henry.
« Tout akò ki pa fè kò ak pèp la ankò se akòdeyon, akòdeyon pou chante DO-RE-MI-FASIl sou do pouvwa. Fòs pèp la endispansab pou akouchman sekirite a », a déclaré Jean Bertrand Aristide, fidèle à son style imaginé de communication.
Par ailleurs, dans son intervention, Jean Bertrand Aristide a fait l’éloge du nouveau hôpital construit par la fondation Aristide contenant 250 lits pour des services en urologie, gynécologie, pédiatrie, neurologie, cardiologie, Odontologie etc… « cet hôpital contient les deux salles d’opération les mieux équipées du pays », s’est-il énorgueilli.
Ces nouveaux diplômés sont mis sur le marché de l’emploi dans les domaines de médecine, Sciences juridiques, sciences infirmières, odontologie, pharmacie, etc…
Source: Gazette Haiti news