Haïti Crise: le secteur privé appelle à un accord politique et prône un gouvernement d’union nationale pour sortir de la crise

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Dans une note de presse ce jeudi 8 décembre 2022, le secteur privé dit mettre fin aux divisions internes et lance une alliance pour le changement d’Haïti. Les patrons signataires préconisent la signature d’un nouvel accord politique capable de paver la voie à un gouvernement d’unité nationale avec une feuille de route claire. 

C’est la véritable nouvelle de la journée. Le secteur privé des affaires s’est réuni en une seule voix à travers un communiqué de presse pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à la situation politique du pays et dire qu’il est de la partie. « L’heure est grave, et la Nation ne peut plus attendre », s’alarme le secteur privé des affaires dans ce communiqué.

Représenté par plusieurs responsables de chambres de commerce et d’entrepreneurs très connus de la place, le secteur privé dit lancer un appel urgent aux acteurs du pays « pour qu’ils résolvent leurs différends sans délai et signent un accord politique établissant un gouvernement d’unité nationale qui s’efforce d’inclure le plus grand nombre possible d’acteurs avec une feuille de route claire menant à la tenue d’élections honnêtes, transparentes et équitables dans un délai raisonnable. »

Il disent prendre l’engagement solennel de soutenir cet accord politique et d’accompagner la mise en œuvre des réformes établissant de nouvelles règles de conduite de la politique et des affaires en Haïti et des institutions qui seront créées pour atteindre l’objectif visé.

« Aujourd’hui, nous mettons fin aux divisions qui nous séparaient dans le secteur privé et lançons une alliance sans précédent pour le changement », informe les patrons qui s’engagent à prendre des mesures drastiques en vue de redresser la barque socio-politique et économique du pays.

Les patrons signataires de ce communiqué s’engagent à « lancer un programme immédiat et intensif de réformes des pratiques commerciales internes pour promouvoir la transparence, la concurrence loyale et le strict respect des normes éthiques et juridiques qui doivent guider toutes les activités économiques dans une Haïti démocratique, paisible et stable. »

De plus, ils s’engagent à « coopérer avec une administration transitoire de consensus pour élaborer et présenter une feuille de route politique, humanitaire et économique vers une nouvelle Haïti, y compris l’élaboration d’un Plan stratégique de développement économique et social (PSDES) pour attirer les investissements directs étrangers et nationaux, créer des emplois et la richesse durables, restaurer des services de base de qualité à toutes les couches de notre population et lui redonner espoir, en particulier aux jeunes »

Ils entendent « contribuer à et soutenir des réformes importantes dans les institutions publiques, afin que les lois et réglementations régissant le fonctionnement de l’économie soient fondamentalement modifiées pour promouvoir la libre entreprise, concurrence juste et équitable, l’investissement direct, la compétitivité, l’inclusion sociale et la croissance économique »

Ces patrons signataires comptent « s’engager, avec le retour de la stabilité politique et de la sécurité et l’implantation du PSDES par l’État, à investir dans les collectivités pour créer des emplois durables et améliorer les conditions de vie, notamment dans les zones les plus touchées par les effets du crime organisé. Nous appelons également la communauté internationale à établir un nouveau partenariat << gagnant-gagnant » à long terme avec les institutions publiques et privées haïtiennes engagées dans cet effort, pour aider à attirer des investissements directs et fournir des ressources dans un nouveau paradigme de coopération au développement durable. »

Le secteur privé des affaires dit déplorer la violence qui tient actuellement en otage l’économie haïtienne. « C’est pourquoi nous appelons de toute urgence le gouvernement et la communauté internationale à agir maintenant pour soutenir et protéger la libre circulation des personnes et des biens à travers Haïti, et pour protéger les familles haïtiennes en particulier celles des régions les plus pauvres, et les agriculteurs dont dépend une grande partie de notre économie », demande-t-il.

En tant que représentants du secteur privé, ils se disent engagés à faire leur part pour que ceci soit la dernière transition politique d’Haïti, et que ce recours à l’assistance sécuritaire extérieure soit le dernier de l’histoire d’Haïti pour faire rupture avec le passé et marquer le début d’une ère nouvelle et plus radieuse.

Il y a quelques jours, plusieurs membres du secteur privé des affaires ont été par la vague de sanctions internationales comme Renold Deep, Cherif Abdallah et Gilbert Bigio. Leurs biens au Canada ont été gelés, selon un communiqué de la chancellerie canadienne.

Laurent Saint-Cyr, représentant Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest (CCIO), Guillaume Lemke de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH), Raina Forbin de l’Association Touristique d’Haïti (ATH), Eddy Deep, Joël Bonnefil sont quelques des signataires de cette note. 

Source: Texte, Gazette Haiti News

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