Antonio Intriago, propriétaire de CTU, était en contact avec un juge haïtien pour l’arrestation de Jovenel Moïse, informent ses avocats
2 min readLe journal américain The Wall Street Journal rapporte que les avocats du propriétaire CTU Security, Antonio Intriago, informe que l’entreprise a travaillé avec un ancien juge de la Cour suprême haïtienne en vue d’aider à arrêter M. Moïse et non l’assassiner. Selon les avocats de Antonio Intriago, qui prend la défense de leur client, les Colombiens auraient retrouvé le président mort en sa résidence privée.
Selon un communiqué des avocats de CTU, dit le journal, « les mercenaires se sont rendus dans la villa privée du président pour accompagner la police haïtienne à exécuter un mandat d’arrêt contre le président ».
Ces derniers ont révélé, plus loin, que « le président était mort lorsque les Colombiens sont arrivés, faisant écho au témoignage de certains des soldats ».
« Nous pensons que les propres gardes du corps du président l’ont trahi », ont écrit les avocats sans donner trop de détails sur la raison qui auraient poussé les gardes du corps à le trahir, ce toujours dans l’idée de jouer à bien leur rôle de partie défenderesse.
CTU Security est l’entreprise, basée en Floride, qui a embauché les mercenaires colombiens, accusés d’avoir tué le président haïtien Jovenel Moïse. Les avocats ont fait accompagner leur déclaration d’un « protocole d’entente » d’un contrat visant à remplacer M. Moïse par un prédicateur, et d’un mandat d’arrêt contre le président.
« Ensemble, les documents pourraient faire la lumière sur ce qui s’est passé aux premières heures du 7 juillet, lorsque le président haïtien a été abattu au cours des derniers mois de son mandat », croit le journal.
Plus de 40 personnes, dont des membres du service de sécurité du président assassiné, des anciens informateurs de la Drug Enforcement Administration DEA, des politiciens haïtiens et des hommes d’affaires de la région de Miami ont été arrêtés ou impliqués dans l’affaire, avait informé l’institution policière haïtienne.
Pour le moment, le dossier du meurtre de l’ancien chef de l’État, Jovenel Moïse est transféré au cabinet d’instruction pour les suites judiciaires nécessaires. Entre-temps, sceptique sur la capacité du système judiciaire haïtien à faire lumière, le gouvernement, via le chancelier haïtien Claude Joseph, sollicite l’aide onusienne par la mise en place d’une commission d’enquête internationale.
Source: Gazette Haiti news