Affrontements armés à Martissant : un professeur tué dans un bus

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Le calvaire continue pour les riverains de Martissant, à l’entrée sud de la capitale. Située non loin du palais présidentiel, ce quartier, comme celui de Bel-Air, est livré aux bandits. Les autorités, quoique de facto, sont pratiquement absentes.

Les groupes rivaux s’affrontent depuis plusieurs jours pour le contrôle de territoire et plusieurs victimes ont déjà été recensées parmi la population. Les départements du Sud, du Sud-Est, des Nippes et de la Grand’Anse, sont pratiquement coupés du reste du pays.

Des familles entières fuient pour échapper à la fureur des bandits. D’autres, piégées et prisonnières dans leurs propres maisons, ne cessent de lancer des cris d’alarme, de détresse mais surtout de désespoir.

Jusqu’à ce matin, des tirs à l’arme automatique retentissaient encore. La traversée est risquée. Des automobilistes, profitant d’un calme apparent, ont essayé de s’aventurer hier jeudi et ils sont tombés dans un guet-apens.

Les hommes armés ont fait feu sur un véhicule tuant un passager d’une cinquantaine d’années. Il s’agissait d’un professeur d’écoles et jusqu’à ce vendredi matin, son cadavre se trouvait encore dans l’autobus. On vient d’apprendre que le corps de Roosevelt Petit-Phard, ce membre de l’Eglise MEBSH d’Arcachon 34 a finalement été récupéré par ses proches.

Pour l’ancien sénateur de l’ouest Antonio Chéramy, les autorités sont les principales responsables du climat d’insécurité qui prévaut dans plusieurs quartiers populaires, en particulier Martissant et Bel-Air pour avoir armé et fédéré les gangs, a-t-il fait remarquer appelant les citoyens à ne pas rester les bras croisés.

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